Domingo Cisneros, métis de la nation Tepehuane, est né est en 1942 dans une maison mortuaire de Monterrey, au Mexique. En arrivant au Québec en 1968, il s’est installé à La Macaza, dans les Laurentides, où il a dirigé le département des Arts et Communications du collège Manitou et a formé toute une génération d'artistes autochtones. Considéré comme l’un des chefs de file de la renaissance de l’art contemporain amérindien et l’un des pionniers de l’art socio-écologique, il a exposé dans de nombreux musées au Canada et à l’étranger et a développé le projet Territoire Culturel, suite à une première expédition d’art-aventure dans la Zona del Silencio au Mexique, dans le but de mettre en valeur la vocation artistique et poétique de l’environnement sauvage. Il travaille à partir de matières animales, végétales et minérales. Parmi ses expositions solos, mentionnons Requiem for Sarain Stump (Galerie des Beaux-arts du Vermont, USA, 1975), Le bestiaire laurentien (Musée du Québec, 1988), Sky Bones (Mendel Art Gallery, Saskatoon, 1993), Resurreccion chichimeca (Museo Carrillo Gil, Mexique, 1994), La reconquête : Enfer, Purgatoire, Paradis (Le lieu, Québec, 2008). Parmi ses installations environnementales in situ, retenons Winter Works (Lac Macaza, 1989), Proyecto Chichimeca (déserts des états de Durango et Coahuila, Mexique, 1994), Parole de Lauzes (Parc naturel des Monts d’Ardèche, France, 2001) et Wampum 400 (Jardins éphémères de l’Espace 400e à Québec, réalisée avec Sonia Robertson à l’occasion du 400e anniversaire de la ville, 2008). À Sainte-Émélie de l’Énergie, où il vit, il a fondé le Centre de recherche et d’Expérimentation des Arts Forestiers. Cisneros affirme que l'imagination est la force la plus puissante qui puisse exister. Ses déclarations d’artistes sont l’œuvre d’un véritable écrivain, poète et essayiste, qui collabore régulièrement à des revues littéraires comme Moébius ou Les Écrits. Aux éditions Mémoire d’encrier, il a fait paraître sa correspondance avec le romancier Louis Hamelin dans l’anthologie Aimititau ! Parlons-nous ! (Laure Morali, dir., 2008).