XENOPHON
Né à Pinsk en 1915 d’une mère russe et d’un père polonais propriétaire terrien, Slavomir Rawicz, officier de cavalerie en 1939, est fait prisonnier par les Soviétiques dès les premiers jours de la Seconde Guerre mondiale. Un procès factice le condamne à vingt-cinq ans de travaux forcés dans l’un des goulags les plus durs de Sibérie. Une fois libre, il a voulu rendre compte de ce que fut cette réalité pour des milliers d’hommes, bagnards perdus au bout du monde. Publié en 1956 et rédigé avec l’aide d’un jeune journaliste, À marche forcée raconte l’incroyable épopée d’un groupe de prisonniers qui n’hésita pas à tenter l’impossible pour atteindre en des conditions extrêmes l’Himalaya et la muraille de Chine. Slavomir Rawicz, installé depuis 1947 à Nottingham en Grande-Bretagne, a toujours refusé de répondre à ceux qui mettaient en doute le fait qu’il ait lui-même vécu cette extraordinaire aventure. Il est décédé en 2004. Ce texte, considéré à ce jour comme l’une des références en matière de récits sur la captivité, l’esprit de survie et le besoin de liberté, a été adapté en 2010 par le réalisateur Peter Weir, sous le titre Les Chemins de la liberté.
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