Sébastien Lapaque est romancier, essayiste et critique au Figaro littéraire. Auteur de nombreux romans et essais, il a publié Sermon de saint François d’Assise aux oiseaux et aux fusées chez Stock en 2008.
Frédéric Verger est né en 1959. Il enseigne le français dans un lycée de la banlieue parisienne. Arden est son premier roman.
Paul-François Paoli est journaliste et chroniqueur pour Le Figaro, La Revue des deux mondes, Spectacle du Monde et Famille Chrétienne.
Il est l'auteur de Je suis corse et je n'en suis plus fier (Max Milo, 2005), Nous ne sommes pas coupables, assez de repentance (La Table ronde, 2006), La Tyrannie de la faiblesse (François Bourin, 2010).
Marin de Viry (de son vrai nom Marin de Viry) est critique littéraire et chroniqueur à la Revue des deux mondes, et enseignant. Il a auparavant publié dans Commentaire des essais de critique littéraire, ainsi qu’un pamphlet sur la presse Pour en finir avec les hebdomadaires chez Gallimard (1996). Il a obtenu le Prix Cioran en 2007.
Exilé par l’empereur Auguste au bord de la mer Noire, le poète latin Ovide (qui vécut de - 43 à18 ap. J.-C.) se trouva précipité dans une expérience existentielle à laquelle rien ne l’avait préparé. Son travail nostalgique le conduisit à ressaisir les sujets littéraires qu’il avait fréquentés : sous cet éclairage rétrospectif, l’œuvre entière prend, à la relecture, une couleur plus grave, plus émotionnelle, plus religieuse. Elle révèle un artiste complexe, curieux de métaphysique, abordant constamment la question des fins dernières. Dès ses débuts, Ovide avait vu la poésie comme un contrechant orphique à la fragilité de la vie et la métamorphose comme une transgression à la mort. C’est la même quête du sens qu’il retrouvera à la fin de son existence.
Cette étude montre comment un intellectuel pétri par l’imaginaire antique fut capable, par sa sensibilité et par son drame personnel ultime, de s’ouvrir à l’ère nouvelle. Il fut soucieux de traverser le formalisme touffu des liturgies romaines pour en identifier le sens sacré. Il s’insurgea contre la restauration mythologique et religieuse voulue par Auguste. Il s’interrogea sur l’Au-delà. Il pressentit enfin que le monde raffiné qu’il avait connu basculerait. Ainsi, isoler et analyser le motif de la mort chez l’auteur des Métamorphoses, c’est tenter de cerner la mentalité des élites romaines de son temps, à la fois éclairées et superstitieuses, indécises face au destin de Rome et perplexes devant l’accélération de l’Histoire.
Journaliste, producteur à France Culture, rédacteur en chef de la revue France Culture Papiers, Jean-Michel Djian a initié l’Université ouverte des Cinq Continents à Tombouctou. Il est l’auteur de deux biographies : une sur Léopold Sédar Senghor (Gallimard, 2005) et l’autre sur Ahmadou Kourouma (Le Seuil, 2010).
Laurent Gayard est docteur de la mention Études politiques de l’EHESS, professeur certifié d’histoire-géographie, professeur rattaché à l’IEP de Paris – Paris School of International Affairs (PSIA) et professeur d’histoire contemporaine et de culture générale en prépa IEP à l’Institut des sciences et techniques humaines (ISTH).
Didier Leschi est l'auteur de Misère(s) de l'islam de France, publié en 2017 aux Éditions du Cerf. Il est par ailleurs haut fonctionnaire.
Richard Millet est écrivain. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont, en 2014, Le Corps politique de Gérard Depardieu (Pierre-Guillaume de Roux) et Sibelius, Les Cygnes et le Silence (Gallimard).
Olivier Bellamy anime sur Radio Classique une émission quotidienne de référence, plusieurs fois récompensée. Il a écrit plusieurs ouvrages sur la musique dont la biographie de Martha Argerich (Buchet-Chastel, 2010) et le Dictionnaire amoureux du piano (Plon, 2014).
Fulgurante, foudroyante, extraordinaire... Il ne faut pas avoir peur des superlatifs pour la qualifier. « Simone Weil compte parmi les êtres de feu : son cœur brûle au contact de la souffrance comme de la beauté », écrit dans son éditorial Aurélie Julia, directrice de la Revue des Deux Mondes. Le dossier que nous consacrons ce mois-ci à la philosophe, la plus brillante et singulière du siècle dernier, retrace sa courte vie – elle est morte à 34 ans il y a tout juste huit décennies en 1943 – et rappelle l’immensité de son œuvre intellectuelle.
En quête obsessionnelle de vérité, Simone Weil s’est astreinte à mettre sa pensée et son action en stricte adéquation, souvent au mépris de son corps relégué au rang de frivolité. À l’heure des selfies et des experts en tout, elle est un phare.
Issue d’une bourgeoisie aisée, bachelière à 16 ans, agrégée de philosophie à 22, la jeune femme aux lunettes cerclées avait sûrement devant elle une carrière confortable et prometteuse de professeure. Cet esprit en ébullition fait tout l’inverse, va travailler au champ puis à l’usine, tout en bas de l’échelle avec les sans-grades, pour comprendre la condition ouvrière et mieux la dépeindre, à distance des idéologies et au plus près du réel.
Engagée auprès des Républicains espagnols en 1936, elle est choquée par la violence et les horreurs perpétrées par certains de ses camarades, écrivant ses désillusions à un Georges Bernanos, en proie au même effroi envers les répressions franquistes.
À Londres en 1943, le Général de Gaulle aurait traité de « folle » cette érudite qui s’était mis en tête de se faire parachuter sur les lignes ennemies, préférant lui confier la rédaction d’un socle intellectuel pour la future Constitution. Ce fut L’Enracinement, son grand œuvre rédigé d’une traite. D’origine juive, mystique, Simone Weil était aussi une chrétienne sans baptême, éblouie et conquise par Jésus et son message d’amour. Tout cela en une seule vie ! Lisez-le pour le croire.
Autre femme éclatante, Hélène Carrère d’Encausse a tiré sa révérence au cœur de l’été. Historienne de la Russie, troisième femme membre de l’Académie française, où elle fut élue au poste de secrétaire perpétuel en 1999, la « tsarine » reçoit dans ce numéro d’octobre l’hommage qu’elle mérite.
Hommage aussi à Michel Rocard dont l’action publique originale et fondatrice, l’activisme intellectuel et la culture du consensus inspirent aujourd’hui la nostalgie.
Et puis des femmes encore ! Celles qui jadis furent bannies des prestigieux dîners de la Revue des Deux Mondes, après une coquine entourloupe de George Sand.
Título : Revue des Deux Mondes octobre 2023
EAN : 9782356502957
Editorial : Revue des Deux Mondes
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