Herbert Spencer (1820-1903), philosophe, économiste et sociologue anglais fut l’un des premiers théoriciens du libéralisme. Il est aujourd’hui presque oublié bien qu’il connût de son vivant une renommée internationale. Après la révolution russe et la Première Guerre mondiale, sa doctrine qualifiée à tort de «darwinisme social», très critiquée par les partisans de l’état-providence, tombe peu à peu dans l’indifférence générale. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, ses théories sont redécouvertes par le prix Nobel d’économie, le néolibéral Friedrich Hayek. Aujourd’hui Spencer est principalement connu pour ses essais politiques. Il est fréquemment cité par les penseurs libéraux comme Robert Nozick ou Milton Friedmann, et beaucoup de dirigeants politiques et économiques font référence à ses écrits pour légitimer les politiques de déréglementation ou de «réforme de l’État». Récupérée un peu rapidement par les tenants d’un libéralisme débridé, la pensée d’Herbert Spencer a été souvent caricaturée et mérite une lecture plus attentive.
L’homme et la femme ont-ils la même nature mentale ? Comment sont déterminés les caractères masculins et féminins ? D’après Herbert Spencer, affirmer que les hommes et les femmes ont la même nature mentale, est aussi fausse que d’affirmer qu’ils ont les mêmes caractéristiques corporelles. Tout aussi certain qu’ils ont des différences physiques qui sont liées à des rôles respectifs qu'ils jouent dans le maintien de la race humaine, ils ont aussi des différences psychiques liées aussi à leurs parts respectives dans l'éducation et la protection des enfants. Il existe donc des différences entre les structures psychiques et les structures physiques des hommes et des femmes, qui sont toutes déterminées par le même besoin d'adaptation fondamentale pour le rôle et les devoirs de père, ainsi que pour le rôle et les devoirs de mère. Cependant, ces différences ne doivent pas conclure à la supériorité d’un sexe sur l’autre. "L’homme et la femme, au lieu d’être des personnalités absolument indépendantes, forment un tout naturel. Ils doivent, de plus en plus, former un tout moral et social. L’un ne doit pas être la répétition et le redoublement de l’autre ; il doit en être le complément..."
Título : La Psychologie des Sexes
EAN : 9782366594140
Editorial : Editions Le Mono
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