LEAO, Maurice Américo est né en mille neuf cent quarante-sept, à Ambarés 33, commune sur l’estuaire de la Gironde. Sixième d’une fratrie de dix enfants, conçues de l’union d’un père portugais et d’une mère béarnaise.
Il a effectué son service militaire en partie au 126e RI de Brive (19), partie à l’école des sous-officiers de Saint Maixent (79).
A l’issue, il a intégré la gendarmerie nationale, où il a fait carrière, et franchi les divers grades jusqu'à celui de Major. Il est lieutenant de réserve, titulaire de la Médaille militaire.
Marié, père de deux filles, grand-père de deux petits-enfants, il occupe sa retraite à l’écriture.
Philibert et Noémie, nés en 1927, sont ensemble depuis les petites classes. Lorsque la guerre éclate en 1939, ils ont 12 ans et viennent d'obtenir le certificat d'études. La ligne de démarcation à la sortie du village fait que la jeune fille qui demeure à Saint Macaire, se trouve en zone occupée et le garçon à Saint Pierre d'Aurillac, en zone libre. Ils poursuivent leur scolarité aux cours complémentaires de Langon. Philibert est contraint de franchir la ligne quatre fois par jour.
Son instituteur Gilbert Prévos, a permuté avec un collègue. Il prend ses fonctions en mars 1942. Il est l'un des maillons d'un réseau de renseignements sur l'armée d'occupation.
Ne pouvant franchir lui-même la ligne, il utilise Philibert pour transmettre les renseignements au maillon suivant, Isabelle Cantalou, mercière à Saint Pierre d'Aurillac. Son mari Edmond Cantalou gère un atelier de confection à Langon. Il entretient une relation adultère avec Étiennette Bastin, l'une de ses employées. Gilbert Prévos en informe Isabelle. Rien ne va plus dans le ménage. Pour se débarrasser de son épouse Edmond Cantalou dénonce Gilbert Prévos aux policiers allemands. Il espère ainsi que l'enquête les conduira jusqu'à elle.
Torturé, il se suicide pour ne pas parler. Edmond Cantalou est exécuté le même jour par la résistance locale. La Gestapo oriente ses recherches vers Philibert qui passait les renseignements en zone libre, il gagne le maquis.
Noémie est l'objet de dénonciations anonymes à la gendarmerie puis à la Gestapo, de la part de Claudine Bastin, l'amant de sa mère. Elle échappe à l'arrestation. À son tour elle se réfugie au maquis. Les années passent en vacations radio clandestines avec Londres, sabotages, évacuation aérienne d'agent démasqué par la police allemande. Souvent, Philibert se surprend à murmurer le Chant des partisans : « ami entends-tu dans la nuit la liberté nous appelle ».
Juin 1944, les deux jeunes gens ont maintenant dix-sept ans leur proximité au maquis a fait tomber des barrières. Lorsque quelques mois avant la libération de Langon, Philibert est arrêté par la Milice et expédié en Allemagne dans le cadre du service du travail obligatoire, Noémie est enceinte.
Le train qui le conduit en Allemagne est attaqué par l'aviation dans la région de Baden-Baden. Après la victoire des alliés, de nombreux prisonniers et requis du service du travail obligatoire regagnent la France. Philibert ne revient pas ; que se passe-t-il ? Claudine Bastin a-t-elle réussi à se venger.
Noémie a mis au monde une petite fille. L'espoir du retour de Philibert chevillé à l'âme elle repousse toutes les propositions qui lui sont faites.
Título : Ami entends-tu
EAN : 9798215598993
Editorial : Maurice, Américo LEAO
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