Alphonsus Stewart est né à Dublin et vit dans la région parisienne depuis 1980. Diplômé de Trinity College Dublin, il a enseigné en Irlande et en France et a notamment dirigé l'apprentissage des langues dans des écoles d'enseignement supérieur. Il traduit la poésie gaélique du 18e siècle et depuis 2019 rédige des romans historiques pour la situer dans son contexte. Son deuxième roman, autour du poète Eoghan Rua O'Suilleabhan, sortira en 2024.
Il écrit aussi des pièces courtes, dont un sketch qui eut le Prix du Public au Festival d'Humour de Savigny-sur-Orge en 2013 et une nouvelle qui a été primée par le Prix de la Nouvelle Alain Spiess en 2020. Depuis peu, il collabore avec l'artiste James P. Kinsella sur des projets reliant l'écriture et la peinture. Marié, père et grand-père, il est actif dans des associations littéraires, sportives et musicales dans sa région, et séjourne souvent sur la Côte Fleurie. Il explique son projet littéraire sur le site www.alphonsusstewart.org
Ce projet est de faire connaître les grands poètes gaéliques en France, où ils sont inconnus. Il a commencé par traduire les poèmes, mais a constaté qu'il y avait trop peu de lectorat, que la poésie classique n'était pas au goût du jour et que de toute façon les traductions n'avaient pas la beauté des originaux. D'où l'idée d'une grande fresque historique, pour remettre les poèmes dans leur contexte et donner accès à leurs émotions à travers un narratif.
Ce travail dévoile les racines qui nourrissent encore la littérature irlandaise (ex. l'anglophobie, la place de la langue, la religion, la fête, l'exil, etc.). Il ambitionne de montrer comment elles s'adaptent au fil du temps, et espère y puiser des parallèles entre le domicide vécu par ces poètes et celui que nous subissons actuellement.
A son arrivée à Paris, il collaborait au journal de l'Association Irlandaise, avec une colonne en anglais, mais a choisi le français comme langue d'expression. Ce n'est pas le premier irlandais à le faire. Oscar Wilde a écrit Salomé en français pour la musicalité de la langue. Samuel Beckett, en revanche, écrivait en français pour fuir le style et atteindre une austérité de langage. Alphonsus Stewart voudrait apporter à la connaissance des francophones, des genres poétiques gaéliques du 18e siècle. Mais dans son imagination il voit se rencontrer deux vieilles dames, la langue française et la langue gaélique, et il veut écouter aux portes, pour comprendre ce qu'elles ont à se dire.