BRUNO DOUCEY, né en 1961 dans le Jura, est poète, éditeur de poètes, mais aussi romancier et essayiste. Après avoir dirigé les éditions Seghers, il a créé en 2010 sa propre maison qui porte son nom. Il voue régulièrement sa plume au destin des poètes qu’on assassine. Il consacre d’abord un roman au chanteur chilien Victor Jara, tué par les sbires de Pinochet (Victor Jara : “Non à la dictature”), puis à Lorca, tombé sous les balles franquistes (Federico García Lorca : “Non au franquisme”) et à Lounès Matoub, chanteur originaire de Kabylie assassiné en 1998 (Lounès Matoub "Non aux fous de dieu") tous trois dans la collection “Ceux qui ont dit non” dirigée par Murielle Szac. Il redonne vie à la jeune résistante juive Marianne Cohn, assassinée par les nazis (Si tu parles, Marianne, Elytis), avant de se glisser dans la peau de Max Jacob (Le Carnet retrouvé de monsieur Max, Éd. B. Doucey). Son dernier recueil, Ceux qui se taisent (Éd. B. Doucey), donnait déjà la parole à une mère dont le fils était tombé dans l’intégrisme.
Toute sa vie, Lounès Matoub a, à travers ses chansons, combattu l'intégrisme. Poète de la langue des Kabyles, le tamazight, il a refusé très jeune l'arabisation de sa région. Enlevé par des islamistes, puis relâché, il devient célèbre au début des années 1990, avant de se faire assassiner...
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