Catherine Léonard est orthophoniste. Lors de sa dernière année d'études en orthophonie, elle a eu la chance d'effectuer un stage d'une année à l'Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola à Bruxelles, dans le service de pédopsychiatrie. Elle y a rencontré des enfants et des familles aux profils variés, au côté d'une grande équipe de professionnels de formations différentes travaillant en pluridisciplinarité. Une année après avoir été diplômée en orthophonie, elle s'est inscrite à une post formation en thérapie du développement à l'IFISAM, l'Institut de Formation à l'Intervention en Santé Mentale à Bruxelles. Elle a pu refaire un stage professionnel d'une durée de trois années à l'Hôpital des Enfants, au sein de la même équipe. La thérapie du développement est une spécialisation donnée en cours du soir durant quatre années. À l'époque, lorsque C. Léonard s'y est inscrite en 2001, il s'y déroulait des séminaires sur le développement global, se basant sur différentes approches et théories : psychomotricité, neurologie, psychanalyse, systémique, etc. Depuis cette spécialisation, elle a travaillé avec un public très varié, âgé de 1 an à 21 ans principalement, de la Région de Bruxelles et sa périphérie, public rencontré soit en hôpital, en écoles adaptées, en écoles traditionnelles, en centre de santé mentale, ou encore dans un espace rencontre parents-enfant âgé de 0 à 3 ans. Ce public très varié, rencontré dans différentes institutions, a amené l'auteur à essayer de garder un regard large, articulant si possible les aspects médicaux avec les caractéristiques culturelles, socio-économiques, familiales et développementales. L'auteur dit préférer parler d' «identification des besoins» de l'enfant et/ou de sa famille, plutôt que de parler uniquement de façon réductrice d'une «étiquette diagnostique», l'important étant principalement de chercher à mettre du sens à ce qui semble parfois insensé dans le comportement d'un enfant, surtout lorsque celui-ci ne peut pas encore bien expliquer son ressenti avec le langage verbal, laissant les familles et les enseignants dans l'interrogation. Il faut alors tenter de décoder le langage corporel du «petit Terrien», au-delà de la diversité culturelle, pour comprendre au mieux le petit être en devenir qui est en face.