Catherine Missonnier est née à Paris, en 1941, pendant la guerre. Petite, elle a entendu exploser beaucoup de bombes pas loin de chez elle. C'est peut-être pour exorciser ses peurs d'enfant qu'elle a besoin d'écrire des histoires qui finissent bien. En fait elle n'a commencé à écrire que fort tard. Elle a d'abord pris le temps de découvrir quelques pays (Madagascar, la Côte d'Ivoire, les USA, l'Argentine...) et de faire des études pas très drôles (Science Po en section économique !), mais fort utiles pour trouver un travail passionnant et impossible : transformer les cités de banlieue en lieu où il fait bon vivre.
Ce qui s'y passe aujourd'hui prouve que ses efforts n'ont pas servi à grand-chose. C'est d'ailleurs parce qu'elle s'en est rendue compte qu'elle a décidé un jour de laisser tomber et d'écrire des histoires.
Depuis toute petite elle en avait inventé des centaines, pour se faire peur, pour amuser ses amies de pension, pour calmer ses quatre enfants. Elle n'avait jamais pensé les écrire. En 1988, elle s'est lancée et depuis elle a publié 25 romans et quelques nouvelles, passant allègrement du roman d'espionnage pour CE2, au polar sombre sur fond de banlieues déglinguées (qu'elle connaît bien), au récit d'amours adolescentes sous des tropiques encore colonisés.
Elle vit aujourd'hui l'hiver en banlieue parisienne, l'été au milieu des vignes, et n'a jamais assez de temps pour écrire, faire la cuisine, raconter des histoires à ses cinq petits-enfants, lire les romans si bien écrits par les autres, aller au cinéma et bavarder avec ses amis.