Jean Cordelier, breton pur-sang, est né en 1912, à Dinan. Alors que ses goûts le portaient vers l'École normale supérieure (lettres), il se retrouve, sans savoir comment, sur les bancs d'une faculté de médecine, et passe sa thèse en juillet 1939 (sur l'agonie et la mort dans le roman), juste à temps pour partir, en qualité de médecin-lieutenant, vers la frontière. Fait prisonnier en mai 1940, près de Calais, il connaîtra cinq années de "grandes vacances", pendant lesquelles il soignera - en Thuringe et en Saxe - tous les « Gefangen » du Grand Reich - et surtout des Russes - dans des conditions difficilement imaginables par ceux qui ne les ont pas connues.
Ayant retraversé la frontière, dans le bon sens, en juin 1945, il abandonne avec volupté l'uniforme et enfouit, sans regret et à jamais, le stéthoscope dans un tiroir. Alors, il écrit un gros essai sur Madame de Maintenon, commencé en captivité (et non publié), puis se lance dans le roman avec « Les yeux de la tête ».
N'a rien publié. Travaille actuellement à un second roman, dont l'intrigue se déroule dans l'après-guerre.