D'ascendance haïtienne et française, Ludovic Janvier (1934-2016) est né et mort à Paris. Le projet d'écrire est chez lui très ancien, il remonte à l'adolescence. Le trajet public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l'œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l'anglais D'un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d'écrivain. C'est avec La Baigneuse, roman publié dans la collection «Le Chemin» (1968), qu'il s'engage tout à fait dans l'écriture de la parole. S'ensuivront deux fictions cruciales, Naissance (1984) et Monstre, va (1988). Puis son goût pour l'écart et sa passion de l'instantané le conduisent vers le poème (La Mer à boire, 1987) et la nouvelle (Brèves d'amour, 1993-2002), deux formes plus fidèles à la vitesse de l'émotion. À partir de là, conscient d'écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie.
"Nous faisons porter notre analyse sur quatre œuvres : celles de Nathalie Sarraute, Claude Simon, Alain Robbe-Grillet et Michel Butor. Ce sont à la fois les plus représentatives et les plus achevées d’une tendance qui n’en est certes plus à se définir mais dont l’éparpillement actuel...
Más información