Hérault de Séchelles (1759-1794) fut un des principaux acteurs de la Révolution française. Personnage exceptionnel, quoique trop méconnu, il passe sa vie écartelé entre la sensualité et la raison. À dix-huit ans, riche et intelligent, Hérault de Séchelles est nommé avocat au Châtelet de Paris. Ce brillant esprit est un fervent adepte des nouvelles idées de son temps et sa compagnie est très appréciée dans les salons qui foisonnent à cette époque, mais c'est surtout sa beauté qui lui confère un véritable ascendant.Au début de la période révolutionnaire, il se vante d'avoir participé à la prise de la Bastille, alors même qu'il se fait nommer commissaire auprès du tribunal de cassation par le roi en mai 1791. Utilisant son irrésistible bagout, il est élu par les Parisiens à la Législative puis par le département de Seine-et-Oise à la Convention. Il commença par siéger à droite avec les girondins, puis se fit feuillant et enfin montagnard. Résident de la Convention à plusieurs reprises, c'est lui qui mena l'infructueuse sortie des députés le 2 juin 1793. Il est ensuite envoyé en mission pour organiser la Savoie, ce qui l'empêche d'assister au procès de Louis XVI.À son retour à Paris, Hérault de Séchelles est élu au Comité de salut public et se charge de préparer la nouvelle Constitution. A cause de la désinvolture avec laquelle il y travaille, il se met à dos Saint-Just. Le 10 juillet 1793, il remplace Danton aux affaires étrangères et se charge de négocier discrètement la libération de la veuve Capet avec les Autrichiens. Réélu, il fait parti du grand Comité de l'an II mais s'attire vite la méfiance - à juste titre - de la majorité de ses collègues (Saint-Just, Robespierre et Billaud les premiers). Pour se débarrasser de lui, le comité l'envoie en mission et l'exclut bientôt de ses délibérations en raison de ses liaisons douteuses avec le baron de Batz. Impliqué dans diverses affaires d'argent, il est arrêté avec Danton et Camille et meurt guillotiné le 5 avril 1794.
En 1785, Hérault de Séchelles, brillant esprit épris de modernité, entreprend un véritable pèlerinage auprès de Buffon, qui est alors considéré comme un savant éminent, mais aussi comme l'un des plus grands écrivains de son temps.
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