Maximilien Le Roy est de ces gens qui font rimer dessin et chemins. A ceux, bien balisés, d'une école d'art, il préfère rapidement ceux qu'on dit « de traverse » : prendre la route, revenir raconter ses voyages, puis repartir. Epris de liberté, il aime changer radicalement de trait, de sujet, de décor, à mesure qu'il égrène les albums. Ces derniers mélangent littérature, journalisme et bande dessinée avec maestria. De Gaza à l'Indochine, Le Roy est de ces dessinateurs qui ont besoin de fouler la terre qu'ils s'apprêtent à mettre en scène pour en tirer la substance profonde, et la retranscrire en planches. De rencontrer les gens, pour en raconter les parcours, trouver les histoires dans l'Histoire. Et puis reprendre la route, de livre en livre...
« J’avais 17 ans lorsque j’ai appris à haïr cette société… » Ainsi Auguste Blanqui, à soixante-dix ans passés, débute-t-il le récit de son existence à un journaliste, Aurélien Marcadet, venu l’interroger dans sa prison en 1877, en vue d’un article. Républicain irréductible, viscéralement...
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