Michel Seurat, assassiné pendant sa captivité en 1986 à Beyrouth lorsqu’il était otage de l’« Organisation du jihad islamique », une émanation du Hezballah, fut l’un des meilleurs spécialistes du monde arabe contemporain. Arabisant hors pair, homme de terrain scrupuleux, féru de sciences sociales autant qu’islamologue érudit, ce cher-cheur au CNRS a fécondé les générations successives, et plus d’un quart de siècle après sa disparition, ses textes font toujours référence dans les universités du monde entier, où ils sont devenus un classique de l’école française des études du Proche-Orient.
Ses analyses du système de pouvoir syrien à l’époque de Hafez el-Assad, qu’il nomma « l’État de barbarie », nourries de la lecture du grand historien médiéval Ibn Khaldoun comme de la sociologie française, écrites à chaud dans les années 1980, sont plus que jamais d’actualité tandis que la Syrie dont Bachar el-Assad a hérité s’est enfoncée dans une violence inouïe, où s’enchevêtrent révolution et guerre civile. Ses études des clans, des villes, des milices urbaines alaouites ou islamistes, des Frères musulmans, fournissent des clefs de lecture indispensables pour comprendre les enjeux et les lignes de clivages d’aujourd’hui, à l’heure où le monde arabe est entré dans l’une des phases de bouleversements majeurs de son histoire.
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