À partir du constat que la mondialisation se fait principalement avec les grandes entreprises transnationales et les États dont le pouvoir reste cantonné, pour la plupart, à leur territoire, cet ouvrage s’efforce de voir comment il est possible d’infléchir la course naturelle des grandes entreprises, vouées à poursuivre le seul intérêt de leurs actionnaires, et de leur redonner ainsi une certaine légitimité à contribuer à la construction de la gouvernance globale. Cette légitimation passe par leur ouverture progressive à la pratique démocratique. Ce qui est ici visé, ce n’est pas le changement utopique du régime actionnarial de ces grands corps déjà constitués – ce serait une révolution dont on ne distingue pas aujourd’hui les causes possibles. Cependant, en adoptant les principes de la soft law et en reprenant la forme de ce qui s'élabore déjà dans les référentiels de responsabilité sociétale (dimensions économique, environnementale et sociale), il est possible d’introduire dans le système de la grande entreprise cotée en bourse une petite différence susceptible de changer la nature du fonctionnement de ces grands organismes et de les ouvrir ainsi à d’autres modalités de prise de décisions plus proches de l’esprit démocratique de nos sociétés modernes.
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