J'écris depuis longtemps mais pas tous les jours. De préférence le matin, l'après-midi parfois quand je n'ai pas le choix, mais jamais le soir. Il m'arrive de ne sauvegarder qu'une seule phrase en une demi-journée passée dans un lieu silencieux où je peux m'isoler.
Mais j'aimerais pouvoir écrire n'importe où, sur un ordinateur comme sur une feuille de papier, seul à une table ou entouré d'inconnus qui bavardent et font du bruit, assis sur une chaise confortable ou recroquevillé dans un recoin incommode. Là, apprendre par l'écriture à m'échapper du tumulte et de l'agitation comme un soldat qui griffonne au fond de sa tranchée.
Que je dorme par terre, sur un rocher, à la belle étoile ou dans un lit, mon sommeil n'est jamais profond. Je suis toujours aux aguets.
Mon ouïe est sensible au moindre bruit et mes yeux ont appris à percer l'obscurité des nuits passées dans les montagnes sardes, lorsque enfant,...
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