J'écris depuis longtemps mais pas tous les jours. De préférence le matin, l'après-midi parfois quand je n'ai pas le choix, mais jamais le soir. Il m'arrive de ne sauvegarder qu'une seule phrase en une demi-journée passée dans un lieu silencieux où je peux m'isoler.
Mais j'aimerais pouvoir écrire n'importe où, sur un ordinateur comme sur une feuille de papier, seul à une table ou entouré d'inconnus qui bavardent et font du bruit, assis sur une chaise confortable ou recroquevillé dans un recoin incommode. Là, apprendre par l'écriture à m'échapper du tumulte et de l'agitation comme un soldat qui griffonne au fond de sa tranchée.
Ces lettres écrites par un poilu de la grande guerre nous font le récit de son dernier combat. Ce soldat est âgé de 110 ans ! Il est le dernier vétéran de l'armée française encore en vie.
La guerre qu'il nous narre ne se déroule pas sur un champ de bataille, mais dans une chambre...
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