Thomas Guénolé, politologue, est maître de conférences à Sciences Po Paris et docteur en sciences politiques (Sciences Po-CEVIPOF). Chroniqueur politique au Plus du Nouvel Observateur et Atlantico, il est régulièrement invité sur les plateaux télé (France 3, France 24, LCI, BFM TV, LCP) ou à la radio (France Culture, France Info, France Inter, Europe 1, RTL). Il est l'auteur de Nicolas Sarkozy, chronique d'un retour impossible ? (First, 2013) et du Petit guide du mensonge en politique (First, 2014).
dashboard
Serie
Tribune libre
|
CORONAVIRUS, GUERRES DE PILLAGE, FAIM, MALADIES, ESCLAVAGE MODERNE, POLLUTION... LA MONDIALISATION TUE.
L'épidémie de coronavirus fut un traumatisme mondial profond : près d'un milliard d'êtres humains durent être confinés dans quelque trente-cinq pays et des dizaines de milliers sont morts. Son impact économique gigantesque fut aussi un révélateur brutal de la dangerosité de la mondialisation. Car si l'épidémie fut le déclencheur de la Grande Récession dans laquelle nous nous débattons encore, la mondialisation, elle, en fut la poudrière.
Concentration extrême de l'appareil industriel mondial en Chine, chaînes mondiales d'approvisionnement fondées sur le zéro stock, marchés financiers débridés, pression générale à la baisse sur les dépenses publiques dont les dépenses de santé : la mondialisation, système économique planétaire, a permis que dans un sinistre effet-papillon, une infection à Wuhan provoque rapidement des morts, des pénuries de toutes sortes et une récession à travers toute la planète.
Les morts du coronavirus, bien que traumatisantes, ne sont cependant que l'arbre qui cache la forêt des victimes de la mondialisation. Nous démontrerons en effet dans ce livre que de 1992 à 2018, la mondialisation a causé plus de 400 millions de morts.
600 000 sont morts de l'invasion américaine de l'Iraq pour prendre le contrôle de ses ressources pétrolières. 6,5 millions sont morts dans des guerres de pillage, en particulier au Congo-Kinshasa pour ses richesses minières. 11 millions sont morts de faim alors qu'assez de nourriture est produite pour alimenter toute l'humanité. 60 millions sont morts sur le poste de travail, c'est-à-dire de la pression mondiale à la baisse sur les conditions de santé et de sécurité de la main d'œuvre. 69 millions sont morts de pollution atmosphérique, c'est-à-dire des rejets toxiques de ce système économique mondial consumériste et productiviste. 256 millions sont morts de maladies pourtant soignables, c'est-à-dire morts de la répartition des ressources plutôt que des maladies elles-mêmes.
Ces plus de 400 millions de morts sont le thème de ce livre noir de la mondialisation.
Título : Le Livre noir de la mondialisation : 400 millions de morts
EAN : 9782259278430
Editorial : Place des éditeurs
El libro electrónico Le Livre noir de la mondialisation : 400 millions de morts está en formato ePub protegido por Filigrane numérique
¿Quieres leer en un eReader de otra marca? Sigue nuestra guía.
Puede que no esté disponible para la venta en tu país, sino sólo para la venta desde una cuenta en Francia.
Si la redirección no se produce automáticamente, haz clic en este enlace.
Conectarme
Mi cuenta