« La vision première de l'oeuvre est sonore, fugace, violente et définitive. Et puis... et puis vient le temps de l'écriture...une errance chargée d'encre et de papier, tentative d'écrire dans sa propre langue ce qu'on ne sait pas encore écrire »
Né en 1960 à Perpignan, Bruno Giner commence ses études musicales à Toulouse, puis dans sa ville natale et à Barcelone. A Paris, il suit régulièrement les cours de Pierre Boulez au Collège de France et travaille la composition (électroacoustique et instrumentale) successivement avec Luis de Pablo, Ivo Malec et Brian Ferneyhough.
Aujourd'hui, ses oeuvres sont jouées dans de nombreux festivals français et internationaux, et sont interprétées par différents ensembles de musique contemporaine (Aleph, Sic, Fa, L’instant donné, Grame, Nomos, Motus, Intercontemporain, Quatuor Arditti, Klangheimlich, Frullato, Xasax, Ars Nova Nürnberg, Ixtla, Slowind).
« Ce n'est pas la moindre qualité de la musique de Bruno Giner que de nous permettre de mesurer l'étendue de nos préjugés (enfin, je parle pour moi), a écrit Bertrand Dubedout. Restons à l'écoute. Ce compositeur, dont la réflexion et la démarche se nourrissent aussi bien de Boulez ou Ferneyhough, que de Schaeffer ou de Malec, et qu'une insatiable curiosité conduit aussi bien chez Schumann ou Machaut que chez les Pygmées, nous réserve encore bien des surprises, nous mijote bien des émerveillements »
Son catalogue comporte des pièces pour solistes, des partitions de musique de chambre, de la musique vocale, orchestrale, des œuvres pour l’apprentissage, etc. Sa musique révèle un caractère charnel, parfois virtuose, une énergie canalisée par la formalisation d'une écriture rigoureuse qui n’empêche pas un travail plus empirique sur la morphologie et la matière sonore.
En 1998, Bruno Giner reçoit le Prix Hervé Dugardin décerné par la SACEM pour l’ensemble de son œuvre.
Parmi ses dernières compositions, citons Paraphrase sur « Guernica » de Paul Dessau pour clarinette, violoncelle, piano et percussions (2003), TCP 17 pour harpe, guitare et mandoline (2005), Clameurs, concertino pour deux percussions et ensemble à vents (2006), Charlie opéra de chambre d’après Matin brun de Franck Pavloff (2007), Extra pour huit violoncelles (2007-2008), Quatuor n° 3 pour quatuor à cordes et percussion (2008).
Parallèlement à ses activités compositionnelles, Bruno Giner a régulièrement collaboré à différentes revues musicales, encyclopédies ou labels discographiques (The New Grove, La Lettre du Musicien, Les cahiers du CIREM, Musica falsa, Motus, etc). Par ailleurs, il signe trois livres : Musique contemporaine : le second vingtième siècle (Editions Durand, 2000), Toute la musique ? (Editions Autrement Junior, 2003), De Weimar à Térézine 1933-1945 : l’épuration musicale (Editions Van de Velde, 2006).
Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu'aux usines de la mort de Treblinka et Birkenau, en passant par les camps de prisonniers de guerre, l'auteur relate dans cet ouvrage les activités musicales dans l'univers concentrationnaire. Il a travaillé sur diverses archives et rencontré d'anciens déportés musiciens.
Dès le début, la musique est utilisée dans un but répressif : elle rassure les nouveaux arrivants dans les camps de concentration, sert la propagande et accompagne les travaux forcés. " Quand cette musique éclate, nous savons que nos camarades, dehors dans le brouillard, se mettent en marche comme des automates ; leurs âmes sont mortes et c'est la musique qui les pousse en avant, comme le vent les feuilles sèches, et leur tient lieu de volonté. " écrivait Primo Levi.
Dans les camps d'extermination de l'Aktion Reinhard comme à Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s'élèvent dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires ; elles couvrent aussi les cris de souffrance et le vacarme des exécutions sommaires.
Des musiques sont composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre des camps (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d'orchestre ou instrumentistes furent également retenus dans les Stalag et Oflag allemands.
Parfois clandestine, mais le plus souvent " officielle ", la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.
Título : Survivre et mourir en musique dans les camps nazis
EAN : 9782823816075
Editorial : Univers Poche
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