Anna Gavalda
Anna Gavalda grandit avec ses frères et sœur à la campagne, en Eure-et-Loir – ses parents ayant renoncé à une vie bourgeoise pour vivre dans un cadre bucolique et précaire. Son père vend des systèmes informatiques aux banques et sa mère dessine des foulards. Après leur divorce, la jeune fille est envoyée dans une école catholique tenue par des dominicaines du Saint-Esprit à Saint-Cloud (1985). Elle entame ensuite des études de lettres : hypokhâgne au lycée Molière (1990), suivie d'une maîtrise à la Sorbonne (1993). Devenue professeure de français dans un collège catholique de Melun (1993-2002), elle se plonge avec gourmandise dans la lecture et écrit des histoires courtes, qu'elle se plaît à proposer à des concours de nouvelles. C'est ainsi qu'elle commence à se faire connaître : en 1996, elle est lauréate de « La plus belle lettre d'amour » initiée par France Inter. L'année suivante, elle remporte le concours de nouvelles policières organisé par la bibliothèque municipale de Melun. En 1999, elle signe son premier ouvrage, un recueil de douze nouvelles. Le manuscrit est refusé par tous les éditeurs de Paris, excepté Dominique Gaultier, le directeur des éditions du Dilettante, maison de taille modeste dont la jeune femme apprécie les couvertures et le catalogue. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, paru en septembre 1999, reçoit le Grand Prix RTL-Lire en 2000. Traduit en 19 langues, il se vend à plus de 1 880 000 exemplaires.
La confirmation du talent d'Anna Gavalda – mélange d'humour et de tristesse, d'insouciance et de fraîche gaieté – ne va pas tarder. Son premier roman, Je l'aimais (2002), devient à son tour un best-seller : plus de 1 200 000 d'exemplaires ont été écoulés. Huis clos entre une jeune femme (que son mari vient de quitter) et son beau-père, le livre a été adapté au cinéma par Zabou Breitman (2009), avec Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze. Chacun de ses livres fait désormais l'actualité : Ensemble, c'est tout (2004), vendu à plus de 2 000 000 d'exemplaires, a fait l'objet en 2007 d'une adaptation cinématographique par Claude Berri, avec Audrey Tautou et Guillaume Canet. La Consolante (2008), qui met en scène un architecte que la mort d'une femme pousse à changer de vie, a reçu le soutien de la presse et celui, indéfectible, des libraires. Fidèle au Dilettante malgré les ponts d'or que lui font les maisons d'édition parisiennes historiques, chroniqueuse dans la presse hebdomadaire et magazine de manière épisodique (Journal du dimanche, Télérama, Elle), Anna Gavalda écrit également pour la jeunesse (35 kilos d'espoir, 2002).
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