Je crois que dans ce roman il y a des éléments qui sont fondamentaux parce qu’il ne cesse d’être littéraire et en même temps il s’attache à rendre le parler populaire de certains mondes féminins qui paraissent tantôt tellement fermés, tantôt tellement étrangers au monde de l'homme. Cela est un apport extraordinaire parce que c’est une chronique d’une psychologie sociale inédite dont l’écheveau de relations raciales et de genre est d'une richesse encore inappréciable. Réellement, je crois qu’il va être très difficile de classer ce roman. L’important est que sa lecture est absolument délicieuse alors qu’elle traite de la vaillance à affronter les conflits de la société cubaine d’aujourd'hui, de la culture cubaine, de l'expérience des migrations, de l’existence de pôles tellement divers de cette culture qui sont disséminés dans l'univers, sachant qu’au jour d’aujourd’hui la culture cubaine est seule et unique. Ne manquez pas Les Bonnes de La Havane. Oubliez tout ce que vous avez pu lire et écrire sur les bonnes, en n’importe quel lieu de la planète, en particulier dans ce Tiers Monde. Oubliez Jean Genet et lisez Pedro Pérez Sarduy.
Nancy Morejón, La Havane, 15 février 2002
Prix du Livre insulaire 2008, catégorie Fiction
Título : Les bonnes de La havane
EAN : 9782844507433
Editorial : Ibis Rouge Éditions
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