Qu’est-ce que comprendre un philosophe ? Est-ce découvrir la cohérence logique de ses affirmations ? Est-ce retrouver l’expérience métaphysique qui fut la sienne ? Si le premier sens du mot « comprendre » est retenu, e philosophie ne semblera plus compréhensible que celle de Spinoza. Mais tout change si l’on s’efforce de retrouver l’expérience que traduit le système. Quel sens donner à l’idée d’un Dieu-Nature ? Comment parvenir à la connaissance du troisième genre ? Et quelle confiance accorder à la promesse spinoziste de nous conduire à la vie éternelle ? C’est à de telles interrogations que ce livre veut répondre. Il étudie la genèse de l’Éthique, analyse les démarches par lesquelles ses principaux concepts ont été engendrés. Mais il ne faut pas chercher, à sa source, une volonté de réfutation. L’auteur ne s’est proposé qu’une fin : prenant au sérieux ce que dit Spinoza, il a tenté de découvrir en son œuvre une voie accessible à l’expérience humaine. Il avoue n’y être pas toujours parvenu. Le sage de de l’Éthique « ne pense à rien moins qu’à la mort ». Le spinozisme ne peut donc se constituer qu’en excluant l’angoisse de notre disparition. On peut en conclure que l’idée de la mort est étrangère à la vérité. Si, au contraire, on tient cette idée pour constitutive de notre conscience, il faudra admettre que la raison ne peut suffire à expliquer l’homme. Sur ce point, on doit choisir.
Ferdinand Alquié n’est pas seulement un spécialiste de Descartes mais de ses héritiers. Parmi eux, Malebranche. Initialement publié en 1977, cet exposé clair et concis des principaux thèmes de sa philosophie (la métaphysique idéaliste, le problème de la communication de l’âme et...
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