La Renaissance est accusée de nourrir le roman de la supériorité européenne, technique, culturelle et économique. Elle est également à l’origine des figures contestées de l’État et d’une première mondialisation, forcément brutale et malheureuse. Quant à l’humanisme, il a légué l’élitisme scolaire et un spécisme en faveur de l’homme au détriment de l’animal. Bref, la période illustre toutes les dérives de l’esprit moderne, individualiste et narcissique, dont le transhumanisme serait le dernier avatar.
Ce livre expose le bien fondé de certaines critiques, mais aussi les fantasmes qu’elles mobilisent. Il revient notamment sur la genèse du terme, la Renaissance s’opposant au « Moyen Âge » inventé au XVIe siècle par des hommes qui voulaient faire renaître l’Antiquité, ainsi que sur le Quattrocento italien, son véritable modèle, et sur les Réformes religieuses qui ont marqué la naissance de la modernité. Tenant compte des critiques, de l’historiographie ancienne et la plus récente, l’ouvrage propose de fixer les principaux traits de la Renaissance que l’on peut retenir aujourd’hui. Non, la Renaissance n’est pas morte.
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