La Renaissance est accusée de nourrir le roman de la supériorité européenne, technique, culturelle et économique. Elle est également à l’origine des figures contestées de l’État et d’une première mondialisation, forcément brutale et malheureuse. Quant à l’humanisme, il a légué l’élitisme scolaire et un spécisme en faveur de l’homme au détriment de l’animal. Bref, la période illustre toutes les dérives de l’esprit moderne, individualiste et narcissique, dont le transhumanisme serait le dernier avatar.
Ce livre expose le bien fondé de certaines critiques, mais aussi les fantasmes qu’elles mobilisent. Il revient notamment sur la genèse du terme, la Renaissance s’opposant au « Moyen Âge » inventé au XVIe siècle par des hommes qui voulaient faire renaître l’Antiquité, ainsi que sur le Quattrocento italien, son véritable modèle, et sur les Réformes religieuses qui ont marqué la naissance de la modernité. Tenant compte des critiques, de l’historiographie ancienne et la plus récente, l’ouvrage propose de fixer les principaux traits de la Renaissance que l’on peut retenir aujourd’hui. Non, la Renaissance n’est pas morte.
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Colección
Cahiers d'Humanisme et Renaissance
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Avec les guerres d'Italie, la vulgate nous enseigne que la Renaissance italienne se diffuse en Europe, que les grandes monarchies territoriales s'affirment, que l'Italie pleure ses malheurs tandis que Machiavel élabore une lecture sécularisée de la politique. Bref, les guerres d'Italie sont un seuil de la modernité. Ce livre révèle les enjeux théologico-politiques de ces conflits qui avant la Réforme protestante ont stimulé des espérances politico-religieuses et permis l'affirmation de la monarchie pontificale. Durant ces guerres, les prophètes ne peignent pas l’avenir en noir mais sèment des rénovations politique et religieuse. La défense des Etats pontificaux par les armes militaire, politique mais aussi spirituelle n’est pas le signe d’une sécularisation de la papauté mais procède d’une conception théocratique du pouvoir pontifical, bien décidé à affirmer sa supériorité sur les princes et les conciles. L’auteur y montre aussi que les forces impériales et françaises se disqualifient mutuellement en s’accusant d’hérésie et d’impiétés. Mais la saturation de justifications religieuses de ces conflits n’en font pas des guerres de religion car les armées en présence sont rétives à la confessionnalisation. Voilà qui interroge sur nouveaux frais le rapport entre violence et religion à la Renaissance.
Título : Les guerres d'Italie (1494-1559)
EAN : 9782600347518
Editorial : Librairie Droz
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